“Who are they voting for? Party members’ preferences in candidates”

Conférence ESPOL-Lab accessible en présentiel et en ligne

Tous les ans, ESPOL-Lab organise des conférences de science politique. Accès libre aux membres de l’Université Catholique de Lille, et sur inscription pour les extérieurs et pour suivre en ligne.

Résumé :

De plus en plus d’ouvrages évaluent les causes et les conséquences des sélections inclusives de candidats, appelées primaires, en Europe occidentale. Dans le même temps, on sait encore peu de choses sur le processus des primaires. Les recherches précédentes ont utilisé des explications au niveau des membres du parti pour expliquer la sélection (ou l’absence de sélection) de candidates et de candidats idéologiquement extrêmes, mais ont rarement étudié directement les motivations des membres du parti. Dans cette étude, nous développons donc des arguments théoriques sur ce que les membres des partis apprécient chez les candidats aux primaires, en nous concentrant sur les objectifs potentiellement concurrents des partis, tels que la recherche de votes, la recherche de politiques et la recherche d’unité, ainsi que sur l’importance des caractéristiques socio-économiques. En particulier, nous soutenons que les membres des partis ont une préférence pour les candidats qui sont proches d’eux sur le plan idéologique, mais qu’ils accordent également de l’importance à l’engagement des candidats en faveur de l’unité du parti et à leur éligibilité, remettant ainsi en question les arguments précédents selon lesquels les membres des partis cherchent (principalement) à atteindre des objectifs politiques. Ces arguments sont testés empiriquement à l’aide d’une expérience conjointe avec des membres du parti vert Ecolo en Belgique, dans laquelle les membres du parti classent les candidats en fonction de leurs préférences. En tant que tel, cet article contribue à une littérature naissante sur le processus des primaires, qui permettra également une étude plus nuancée des conséquences des primaires.

Jana Schwenk est chercheuse au département de sciences politiques de l’université de Göteborg.