Conférence de Johannes KARREMANS – ESPOL, Université catholique de Lille
“Are European party-systems restabilizing? If yes, why?”
-
Amphi MF 1092, bâtiment ‘Michel Falise’, 13 rue de Toul
Conférence ESPOL-Lab accessible en présentiel et en ligne
Tous les ans, ESPOL-Lab organise des conférences de science politique. Accès libre aux membres de l’Université Catholique de Lille, et sur inscription pour les extérieurs et pour suivre en ligne.
Résumé
Malgré des différences évidentes, il y a une histoire à raconter sur les similitudes entre les politiques des pays d’Europe occidentale et, plus précisément, sur les tendances de la concurrence politique au fil du temps. Par exemple, dans la plupart des pays, au cours des années 1970 et au début des années 1980, les partis socialistes au pouvoir se sont heurtés à la prise de conscience de l’irréalisabilité de leurs politiques économiques. Les années 1990 et 2000 ont été marquées par une convergence partielle des partis de centre-droit et de centre-gauche dans leur offre programmatique, mais aussi par une baisse des taux de participation électorale, une diminution du nombre de membres des partis, une augmentation progressive de la volatilité électorale et l’émergence de nouvelles forces politiques. Ces évolutions lentes ont culminé au lendemain de la crise financière mondiale de 2008, provoquant des séismes électoraux pour la décennie suivante dans tous les pays occidentaux. Comment expliquer ces tendances communes ? Étant donné que la concurrence politique porte essentiellement sur ce que les partis feraient s’ils étaient au pouvoir, cet exposé examinera dans quelle mesure les contraintes institutionnelles et économiques qui pèsent sur les dépenses publiques expliquent l’évolution des schémas de concurrence politique. Ce faisant, il illustrera également (et tentera d’expliquer) un nouveau modèle de concurrence politique susceptible de dominer la politique européenne au cours de la prochaine décennie, avec d’une part des forces politiques prônant des politiques respectueuses de l’environnement et des prestations sociales universelles, et d’autre part des forces politiques cherchant à défendre les industries traditionnelles et à garantir l’accès aux prestations sociales pour la population autochtone.